Plus de chances de réussir à arrêter de fumer grâce à un soutien professionnel

31 Mars 2022 Infos santé

Depuis la fin de l'année 2018, Gretel Raspé travaille comme tabacologue indépendante dans notre hôpital. Le jeudi après-midi et soir, elle accompagne des patients et des membres du personnel de l’AZ Sint-Maria Halle dans leur décision d’arrêter de fumer. Un soutien qui peut être capital !

Plus de chances de réussir à arrêter de fumer grâce à un soutien professionnel

Entretien préliminaire approfondi

L’accompagnement du sevrage tabagique commence par un entretien d'une heure au cours duquel les aspects nocifs et addictifs du comportement tabagique de la personne sont brièvement passés en revue. « Quels sont les déclencheurs ? Le fumeur en question a-t-il déjà essayé d’arrêter ou de réduire progressivement sa consommation ? A-t-il utilisé des substituts ? Pourquoi a-t-il rechuté ?… » Ensuite, les différentes méthodes de sevrage tabagique sont décrites et nous décidons, en concertation avec le fumeur, s'il va réduire progressivement sa consommation ou arrêter d'emblée. Enfin, en fonction de la consommation actuelle de tabac, nous examinons si des médicaments ou des substituts tels que des patchs, des comprimés à sucer, des sprays, etc. sont indiqués ou non.

Différentes séances de suivi

Après l’entretien préliminaire, trois à six séances de suivi sont encore nécessaires en moyenne, en fonction de la méthode choisie et de la sévérité du tabagisme. Nous nous intéressons surtout aux expériences des dernières semaines. Comment le sevrage se passe-t-il ? Le fumeur a-t-il utilisé les trucs et astuces donnés dans les moments de crise ? Les médicaments ont-ils des effets secondaires ? La motivation revêt également une importance fondamentale à ce stade. « Nous encourageons la personne concernée à persévérer, à aller de l'avant chaque jour », explique la tabacologue Gretel Raspé.

Une personne sur trois réussit !

Les gens veulent arrêter de fumer pour différentes raisons. Selon Gretel Raspé, ils sont généralement inquiets à cause de la toux du fumeur, parce qu'ils ont un rhume qui ne guérit pas, parce qu'ils ont eu une pneumonie ou parce que leur médecin le leur impose afin d'éviter les complications après une intervention chirurgicale. Mais arrêter de fumer est loin d’être évident. Qu'il s'agisse d'hommes ou de femmes, la plupart ont besoin de trois à quatre tentatives pour arrêter définitivement. « En moyenne, sur trois fumeurs, il y en a toutefois toujours un qui y parvient », selon Gretel Raspé.

Vous avez votre arrêt du tabac entre les mains. Comme la cigarette…

« Arrêter de fumer sous pression n’est pas jouable », souligne Gretel Raspé. « Si la volonté n’est pas là, les chances de réussite sont nulles. C'est pourquoi je rappelle à chacun sa responsabilité dans l'arrêt du tabac, car c'est entre vos mains que se trouve votre arrêt du tabac (comme la cigarette…). » Si quelqu’un lutte trop longtemps contre la dépendance, il se retrouve souvent dans une spirale négative. La tabacologue conseille alors d’interrompre les tentatives d’arrêt pendant quelques mois. « Souvent, le fumeur est plus conscient de ce qu’il fait et parvient plus facilement à arrêter lors d’une deuxième tentative. Ou du moins à se limiter à une à deux cigarettes par jour. »