Néanmoins, il faut toujours tenter de nourrir le patient lorsque c'est possible.

20 Mai 2022 Infos santé

La malnutrition à l’hôpital est un problème très souvent sous-estimé. Les personnes âgées, en particulier, sont très vulnérables à la dénutrition. Une étude réalisée en 2009 sur la situation nutritionnelle des patients gériatriques dans les hôpitaux belges montre que près de quatre patients sur cinq sont dénutris ou présentent un risque accru de dénutrition. Les conséquences de la malnutrition sont souvent incalculables.

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Quelles peuvent être les conséquences de la dénutrition ?

La dénutrition peut notamment entraîner une plus grande sensibilité aux infections, un retard de cicatrisation des plaies, une perte de force musculaire et une diminution de la qualité de vie. Pour une maladie du même type et de même gravité, la mortalité des patients dénutris après un suivi d'un an est trois fois plus élevée que celle des patients bien nourris. La durée d’hospitalisation est allongée de moitié et la consommation d’antibiotiques et de liquides intraveineux augmente, respectivement, de 23 % et 16 %, entraînant une hausse d’au moins 20 % des frais d’hospitalisation. De plus, le risque de réadmission dans les 15 jours est deux fois plus élevé chez les patients dénutris. En Belgique, l’impact sur les coûts des soins de santé est estimé à 400 millions d’euros par an !

Comment prenons-nous en charge la dénutrition dans notre hôpital ?

Dans la mesure du possible, chaque patient est mesuré et pesé dans les 48 heures suivant son admission. Il est également interrogé sur son appétit, sa perte de poids éventuelle et sa perte de poids au cours de la dernière période. « Toutes ces données sont consignées dans le dossier personnel du patient et constituent la base de notre outil de dépistage », explique Nathalie Nys. « Par score de risque, un point NRS (Nutritional Risk Score) est attribué au patient. Les patients qui obtiennent trois points sont orientés vers les diététiciens, qui vérifient si la perte de poids est souhaitée, pourquoi le patient n'a pas envie de manger, quel était son état nutritionnel avant l'admission, etc. En fonction de la pathologie, le patient se voit attribuer un diététicien spécialisé, par exemple en oncologie, en psychologie, en gériatrie ou en pédiatrie. 

Celui-ci adapte le régime alimentaire et ajoute les nutriments nécessaires. Nous essayons d’encourager le patient à s'alimenter correctement. Si cela ne fonctionne pas, nous examinons avec le médecin traitant la possibilité de mettre en place une alimentation par sonde. Mais dans ce cas aussi, nous essayons quand même de nourrir le patient par voie orale. La nutrition parentérale n’est administrée par voie sanguine que dans des cas exceptionnels, lorsque le système gastro-intestinal du patient ne fonctionne plus suffisamment. »